DES REVES A LA REALI...TELE
On m'a récemment fait l'honneur de m'inviter dans l'émission A la carte sur France 3 animée par Valérie Duriez. L'émission était consacrée aux rêves et j'étais en compagnie de trois interlocutrices qui se proposaient de répondre aux téléspectateurs. Chacun pouvait donc téléphoner en direct et raconter son rêve pour en avoir une "interprétation". Il était amusant de constater que ces interprétations variaient du tout au tout en fonction de leur auteur... Une confirmation -s'il en était besoin- que tout cela ne repose sur aucune base scientfique ni même objective. Pourtant nous rêvons en moyenne un tiers de notre nuit de sommeil : une somme conséquente de délires oniriques ! Or comme on le sait, rien dans la nature n'existe par hasard, et en particulier en physiologie humaine. Rêver doit donc bel et bien remplir une fonction, mais laquelle ? Un spécialiste a dit qu'il existait autant de théories que de chercheurs qui travaillent dans ce domaine ! Les pistes sont nombreuses : évacuation du stress, mémorisation, etc. Alors pour ce qui est d'en proposer un sens, vous imaginez facilement que l'on tombe rapidement dans le n'importe-quoi ! D'autant que toutes ces approches sont toujours en rapport de près ou de loin avec les théories freudiennes du refoulement. Le problème c'est que ce bon vieux Sigmund s'est complètement planté et que son Interprétation des rêves repose entièrement sur une conception erronée du fonctionnement cérébral ! Ce n'est pas grave, on continue d'appliquer néanmoins les mêmes méthodes aujourd'hui...
Il est certain que les rêves ont un rapport étroit avec ce qui nous a marqué, consciemment ou non, lors de notre éveil et que le contenu onirique dépend étroitement de ce qui nous angoisse. Le problème n'est donc pas tellement le rêve en lui même, mais l'importance qu'on lui accorde une fois réveillé. Chercher à tout prix à lui en attribuer un sens relève aussi d'un tempérament anxieux. La souffrance naît alors, non pas du rêve lui-même, mais de son impact psychologique. Ceci pourrait expliquer les rêves reccurents. Certains sujets font chaque nuit le même rêve angoissant certainement parcequ'ils rêvent... du rêve qui les a angoissé ! La preuve, c'est qu'il est possible de sortir de ce cercle vicieux grâce au thérapies comportementales. Une psychologue présente sur le plateau de l'émission a bien expliqué que l'on pouvait ainsi proposer à ces personnes de modifier elles mêmes consciemment le scénario de leur rêve. Nuit après nuit, elles se mettront alors petit à petit à rêver de leur rêve modifié ! Proposer des interprétations "fumeuses" n'aide donc en rien ces patients qui sont parfois en vraie souffrance. Il convient alors pour le soignant de reconnaître cette souffrance et d'en proposer une prise en charge globale, centrée sur leur anxiété et non le contenu de leurs rêves.
Vous pouvez visionner l'émission en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://programmes.france3.fr/a-la-carte/index-fr.php?page=emission&emission=365
Il est certain que les rêves ont un rapport étroit avec ce qui nous a marqué, consciemment ou non, lors de notre éveil et que le contenu onirique dépend étroitement de ce qui nous angoisse. Le problème n'est donc pas tellement le rêve en lui même, mais l'importance qu'on lui accorde une fois réveillé. Chercher à tout prix à lui en attribuer un sens relève aussi d'un tempérament anxieux. La souffrance naît alors, non pas du rêve lui-même, mais de son impact psychologique. Ceci pourrait expliquer les rêves reccurents. Certains sujets font chaque nuit le même rêve angoissant certainement parcequ'ils rêvent... du rêve qui les a angoissé ! La preuve, c'est qu'il est possible de sortir de ce cercle vicieux grâce au thérapies comportementales. Une psychologue présente sur le plateau de l'émission a bien expliqué que l'on pouvait ainsi proposer à ces personnes de modifier elles mêmes consciemment le scénario de leur rêve. Nuit après nuit, elles se mettront alors petit à petit à rêver de leur rêve modifié ! Proposer des interprétations "fumeuses" n'aide donc en rien ces patients qui sont parfois en vraie souffrance. Il convient alors pour le soignant de reconnaître cette souffrance et d'en proposer une prise en charge globale, centrée sur leur anxiété et non le contenu de leurs rêves.
Vous pouvez visionner l'émission en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://programmes.france3.fr/a-la-carte/index-fr.php?page=emission&emission=365